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Les investigations menées sur les côtes italiennes ont révélé que Patella ferruginea a
complètement disparu des côtes siciliennes, même si des spécimens, originaires de
Palermo, existent dans le Muséum Nationale d’Histoire Naturelle de Paris (Collection
Locard) (in Laborel-Deguen & Laborel, 1991a). Sur les îles Egadi, Gioccone &
Sortino (1974) ont mentionné la présence de P. ferruginea sur l’île de Marettimo et
de Favignana avec une abondance II, sur une échelle de I à IV, i.e. peu abondante
mais pas rare. La présence de 10 exemplaires seulement sur les quatre sites
prospectés (4 transects par site = 1600 m de côte approximativement) permet de la
classer comme une espèce très rare actuellement sur les îles Egadi. Ces mêmes
auteurs la signalent sur l’île de Pantelleria mais serait réduite actuellement à très peu
d’exemplaires. Il s’agirait dans les deux cas, d’exemplaires isolés qui ne constituent
en aucun cas des populations reproductrices. Il est presque certain que ces individus
proviennent d'apports larvaires produits dans des zones éloignées comme le littoral
algérien et tunisien.

Les densités observées autour de l’archipel de Zembra (2,65 ind./m) comptent parmi
les plus élevées en Méditerranée. Ce constat en fait un ‘hot spot’ si l’on considère les
données disponibles dans la littérature : 0,79 ind./m en Corse (Laborel-Deguen &
Laborel, 1991a), 0,06 ind./m sur l’île d’Alboran (Paracuellos et al., 2003), 0,23 ind./m
sur l’îlot de Cala Iris, Parc National d’Al Hoceima - Maroc (Bazairi et al., 2004), 0,08-
0,14 ind./m dans la baie d’Algésiras, Espagne (Espinosa et al., 2005), 3,95 ind./m sur
les îles Chafarines (Adultes uniquement > 3cm) (Guallart et al., 2006), 5,39 ind./m à
Melilla (González-García et al. in Guallart et al., 2006), 0,67 ind./m en moyenne à
Sebta (Guerra-García et al., 2004a) avec diverses zones présentant des valeurs de
1,86-6,86 ind./m (Espinosa et al., 2009a). Les résultats obtenus sur l’Archipel de
Zembra contrastent avec les valeurs obtenues sur le littoral continental tunisien, où
l’espèce est présente de forme relativement importante au Cap Bon, avec une
densité de 0,16 ind./m, mais rare sur le reste du littoral (Espinosa et al., 2009c). De
plus, la taille moyenne sur le littoral tunisien est plus basse (2,33 cm ; Espinosa et al.,
2009c), par rapport à 4,29 cm rencontrée sur Zembra (présente étude). Précisément,
Espinosa et al., (2009c) ont indiqué que les exemplaires recensés au Cap Bon
proviennent de Zembra qui a un rôle important dans la dissémination des larves.
Avec les données obtenues dans la présente étude, on peut affirmer que la réserve

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