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aucune espèce végétale. De plus, tant que !es conditions de stress (salinité élevée,
omniprésence du vent) prédominent sur l'ensemble des iles, seules Ics espèces tolérantes
aux stress, halonitrophiles ou halorésistantes peuvent survivre (Médail 1996).
Une répartition particulière de la surface et de l'age géologique des iles, en rapport à
leur éloignement du continent, est en état de renverser le rapport négatif présumable entre
la richesse floristique et l'isolement géographique des iles.
Malgré l' isolement des iles, renforcé par la faible ìnigration des mousses, !es
endemiques sont assez rares, probablement à cause de la faible disponibilité des milieux
humides et du temps relativement court de l'isolement (Schofield 1985). En effet, !es deux
espèces endémiques (Rhynchostegium strongylense et Thamnobryum cossyrense) sont
liées à milieux mésiques ou humides.
De plus, le faible pourcentage d'endemiques peut dépendre du fai t que !es ìles prises en
considération sont surtout continentales (dans le passé elies faisaient partie du continent)
et pas des Jles typiquement océaniques (c'est à dire qui se sont formées indépendamment
et loin des masses continentales). Finalement, on peut penser que la spéciation ait été
inhibée par l' évolution très lente (et parfois "en cui de sac") des Bryophytes, surtout dans
le cas d'espèces monoi'ques ou bien avec une reproduction sexuée presque absente
(Longton 1976).
Il n'y a pas de doute à propos de la potentialité des spores des Bryophytes d'ètre trans-
portées par !es courants d'air à des distances brèves ou moyennes, surtout en rapport avec
leurs petites dimensions. Gregory ( 1973) a apporté de nombreuses preuves au sujet de
spores, soit de champignons soit de mousses, recueillies à beaucoup de kilomètres d'hau-
teur.
La faible capacité de dispersion anémochore des mousses entre !es iles est siìrement liée
aussi à la biologie et stratégie des espèces xérophiles ("annua! shuttle species"), comme le
sont en grande partie !es méditerranéennes (During 1979; Vitt 1968). Ces dernières tendent
à produire des spores plus grandes, à forrner une soie plus courte et une capsule immergée
età abandonner la reproduction au moyen de propagules ou de protonéma persistant.
En dehors de la grandeur des iles mèmes, !es facteurs historiques et stocastiques sem-
blent avoir eu un ròle important dans la déterrnination de la flore muscinale actuelle des
petites ìles italiennes. Le seui facteur écologique individualisé, qui produise une différen-
tiation floristique, est l'humidité du substratum.
La situation géographique et la topographie des iles, avec comme corollaire l'exposition
aux embruns, jouent vraisemblablement un ròle non négligeable dans l'organisation de la
richesse végétale (Williamson 1981 ), mais ces variables ne sont pas considérées dans la
théorie de biogéographic insulaire de MacArthur et Wilson. Abbott ( 1980) a trouvé qu'à
superficie et éloignement du continent identiques, !es iles protégées des embruns par une
digitation du continent ou par une ile plus importante possédaient un nombre plus élevé de
végétaux.
Parmi !es facteurs non considérés faute des donnés, le facteur humain, exprimé par le
moyen de flux touristiques saisonniers, le pourcentage de surface cultivée, le nombre des
animaux domestiques, le pourccntagc de la couverture forestière, etc. a eu siìrement une
influence pas négligeable sur la flore muscinale des iles.
Les résultats précédents retlètent le niveau actuel des connaissances bryo-chorologiques