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       '·'   S =0.3828•A + 2,6484
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                                                                  ~ Spearman's rank correlation ( r

Fig. l . Régression linéaire en espace logarith-                                                   Partial rank correlation ( r.)
mique: la pente montre que le nombre des
espèces muscinales croit proportionnellement                      Fig. 2. Conélation entre le nombre d'espèces
avec la surface de l'ile.                                         muscinales et l'altitude maximale de l'ile.

  une ile est élevée, plus étendue est sa surface. L'importance de l'altitude maximale est
 annulée par l'intluence de la surface de l'Ile, parce que la corrélation partielle entre le nom-
  bre d'espèces muscinales et l'altitude maximale (en contròlant en mème temps l'influence
 de la surface) dévient presque nulle.

     Tout à fait inattendue est par contre la corrélation positive qui existe entre la richesse
 muscinale et la distance du continent ou bien de I'ile majeure (Fig. 3 ). Responsable de certe
 étrange relation est toujours la grandeur des iles, étant donné que !es iles !es plus éloignées
 sont aussi !es plus grandes. En effet, en tenant compte de I'etfet de la surface, la corréla-
 tion .partielle entre le nombre des espèces et la distance du continent devient non signi-
 ficative, mais ne change pas son signe. Ce trend, au contraire de ce qui est soutenu par la
 théorie de la biogéographie insulaire, pourrait ètre du en partie à l'age plus vieille età I'in-
 lluence mineure de l'homme, qu'on trouve dans les iles éloignées. En etfet, les ìles du
 Mesozo'lque sont en moyenne significativement plus éloignées du continent que celles de

l~àge néozoi'que ~Fig. 4). D'autre part, les iles !es plus anciennes (Paleozoi"que) et poten-

 tlellement plus nches d'espèces, bien quelles soient parmi !es moins éloignées du conti-
nent, ont probablement subi une exploitation agraire, forestièrc et touristique élevée, avec
des conséquences évidentes sur la richesse muscinale. Ces considérations, pour l'instant,
rendent plausible l'hypothèse mentionnée auparavant. Selon MacArthur & Wilson ( 1967),
l'etfet dii à l'éloignement peut ètre diminué par la présence d'iles relais ("stepping stone
Islands"), Situées à des distances intermédiaires, qui réduisent ainsi la distance etfecrive
ile-continent.

    La présence de deux espèces endémiques (Rhynchostegium strongylense et
Thamnob1yum cossyrense) seulement en cinq ìles a empèché de mettre en évidence si
l' isolement du continent a favorisé la spéciation.

    La ressemblance lloristique à l'intérieur des deux groupes d'iles (exclusivement cal-
caire et siliccuses) est très faible (Fig. 5), parce que le coeftìcient d' homogénéité a une
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