Page 7 - Bocconea_2003
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98 Aleffi & al. : Bryogeographic patterns in the small islands ...

                                                       ANOVA test

                                                         F=5,700
                                                         p:0,0061

......--....... Spearman's rank correlation ( r )      wj
                       Partial rank correlation ( rA)
                                                       u
                                                       ~ :l.S

                                                       Ui

                                                       ij /

                                                       Ic
                                                            1.5

                                                       ~1

                                                                      Neozoic Me!:iuLui<.: Paleu~01c

Fig. 3. Corrélation entre la richesse muscinale et     Fig. 4. Moyennes pondérées des distances mini-
la distance du continent ou bien de l'ile majeure.     males du continent des trois groupes d'lles dis-
                                                       tingués en fonction de l'àge géologique.

valeur très petite, mais de toute façon statistiquement significative. Par contre, la richesse
muscinale moyenne n'est pas significativement ditférente des deux groupes distingués
auparavant (Fig. 6). Cependant, la salinité des profils de sol doit agir localement sur la
répartition de la végétation, de mème que l'enrichissement en composés azotés ou phos-
phatés d'origine avienne (Vidal & al. 1998). Le facteur édaphique principal déterminant la
composition des phytocénoses insulaires demeure la teneur en_ chlorure de sodium du sol,
ce dernier taux devant jouer un ròle sélectif beaucoup p[us important que la nature du sub-
strat géologique (Buckley I985).

   Dans l'espace déterminé des deux premiers axes d'ordination, !es ìles se disposent selon
l'humidité du substrat et la grandeur des ìles mèmes. Parmi toutes les espèces, l'axe l est
celui qui est le mieux corrélé avec la fréquence de Grimmia lisae et avec celle de Pottia
dava/tiana, c'est-à-dire deux espèces à exigences écologiques contrastées: respectivement
termoxérophile et mésophile. L'axe 2 par contre semble ètre corrélé avec la surface des
ìles, parce que la séparation entre !es grandes ìles (triangle plein) et !es petites (petit carré)
est assez évidente (Fig. 7).

Discussion

   La ressemblance floristique entre !es ìles, ainsi que leur richesse muscinale, dépend
surtout de leur grandeur, sans que le voisinage réciproque, la distance du continent et la
trophicité potentielle du substratum aient une influence appréciable.

   La Figure l montre que le nombre des espèces reste constant jusqu 'à une superficie de
O,135 km2 ca. MacArthur & Wilson ( 1967) soulignent aussi la faible augmentation de la
richesse spécifique jusqu'à une superficie critique, phénomène dénommé "small-islands
etfect"; ils suggèrent qu'en dessous d'une certaine taille, !es ìles connaissent une grande
variabilité des conditions environmentales pouvant périodiquement détruire la totalité des
biocénoses. Selon Médail & Vidal ( 1998) en dessous de 0,2 ha, !es ìles peuvent n 'abriter
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