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96 Aleffi & al.: Bryogeographic patterns in the small islands ...

siliceuses a été estimée au moyen de l'analyse non paramétrique MRPP (Zimmennann &
al. 1985). Cinq iles ont un substratum lithologique mixte, calcaire et siliceux, et partant ont
été exclues de l'analyse.

    Dans le but de mertre en évidence les différences éventuelles déterminées soit par le
type de substratum soit par l'age géologique, les iles ont été réunies en deux catégories, à
savoir les iles calcaires et siliceuses, et encore paléozoi"ques, mésozoi"ques et néozoi"ques.
La comparaison entre les moyennes calculées pour la dissemblance floristique et la dis-
tance ile-continent ou bien ìle-ìle principale a été exécutée au moyen de l'analyse univar-
iée de la variance (ANOVA), en appliquant dans le cas de plus de comparaisons la correc-
tion Tukey-Kramer. Avant cette analyse, les données ont été log-transformées dans le but
de normaliser leur distribution.

    Dans le but d'identifier de façon indirecte quels sont les gradients écologiques majeurs
qui se répercutent sur la flore muscinale des ìles, elles ont été ordonnées au moyen de
"Non-metric multidimension scaling" (NMDS) (Faith & al. 1987). D'après le taux de
diminution du "stress" ont été extrait quatre axes, dont seulement les deux mieux corrélés
avec les espèces ont été employés pour représenter l'ordinogrammc.

    Toutes les hypothèses nulles vérifiées ont été refusées ou bien acceptées au niveau 0,0 l
de probabilité alpha. Les analyses statistiques ont été réalisées avec le software SAS/STAT
7.0 (SAS lnstitute 1998), excepté l'analyse MRPP, réalisée avec le programme PC-OR.D
3.1 (McCune & Mefford 1997).

Résultats

    Le test de Mantel met en évidence une association positive très faible (Z00/ Zperm=
1.0084) et pas significative (0.035804) entre la dissemblance S0rensen et la distance eucli-
dienne calculée pour tous les couples possibles d'ìles. Par conséquent, la migration des
mousses mème entre ìles voisines semble très basse et l'hypothèse selon laquelle la dis-
semblance floristique entre les iles devrait ètre proportionnelle à la distance entre elles,
n'est pas confirmée. Nos résultats se révèlent équivalents à ceux présentés par Médail &
Vidal ( 1998) pour les iles de la Méditerranée occidentale, au sud-est de la France.

    Comme il était à prévoir, le nombre des espèces muscinales croit proportionnellement
avec la surface de l'ile en espace logarithmique (Fig. l). La pente relativement élevée de
la ligne de régression (z = 0.38) est un signe de la grande dissemblance floristique entre
les iles, étant donné que avec une petite augmentation de la surface de l'ile on a un remar-
quable accroissement du nombre d'espèces. En accord avec Diamond & May ( 1976), certe
tendance confirme la tàible migration des mousses entre les iles, mais il peut ètre du aussi
aux considérables différences concemant le temps passé de la formation des ìles mèmes.
Cependant, la valeur relevée de la pente de la ligne est comprise dans l'intervalle de vari-
ation 0,25-0,45 , obtenue jusqu'à présent dans les études de biogéographie insulaire et val-
able pour beaucoup de catégorie d'organismes (Abbort 1983; Rosenzweig 1995).

    D'après les données obtenues, la richesse muscinale est positivement corrélée avec
l'altitude maximale de l'ile (Fig. 2), en conformité avec l'hypothèse que les reliefs oro-
graphiques déterminent une hétérogénéité croissante des habitats. Cependant, cette cor-
rélation est due presque totalement à la condition physique de l'ile étant donné que, plus
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